Y assister, c'est cautionner... cas de conscience
J'ai la faiblesse d'adorer les feux d'artifice dont j'aime profiter du spectacle, l'été.
Celui d'hier avait lieu à Val D'arc, au-dessus du lac de Charbonnières, contre la butte du fort du même nom dont j'ai déjà parlé ailleurs et dont je reparlerai peut-être un jour ici...
Un spectacle magnifique, qui valait le déplacement. Une vraie réussite.
En repartant vers la voiture, sur la petite route qui longe la forêt en descendant en direction de la Pouille (pour ceux qui connaissent (comment ça : personne ! ^^)), les personnes qui marchaient devant nous ont soudain crié "un serpent !"
Un serpent, sur la route, ne fuyant pas l'agitation du troupeau de badauds revenant du spectacle, insensible aux vibrations de leurs talons martelant le sol en descente, insensible aux vibrations des cris de leurs enfants et des éclats de rire de leurs adolescents.
Un serpent, sur la route, au comportement vraiment anormal, conséquence sans doute du quart d'heure de violentes vibrations qu'il venait de subir, et qui l'avaient complètement désorienté.
"C'est pour ça que je refuse d'aller voir les feux d'artifice", a tranquillement rétorqué ma fille lorsque je lui ai relaté l'épisode.
Je suis restée profondément perplexe en découvrant n'avoir jamais pensé plus loin que le spectacle lumineux et coloré, n'avoir jamais réfléchi aux conséquences de cette animation tellement intégrée à nos activités estivales qu'elle nous paraît normale au point que nous en oublions de la remettre en questions...
Je me demande aussi dans combien de domaines je peux faire preuve d'aussi peu de pensée critique. Et je dois bien avouer que l'idée de découvrir à quel point je cautionne, par ignorance, insouciance, manque de renseignements ou de réflexions, des pratiques bien plus néfastes pour l'environnement que je ne l'aurais cru, m'effraie un peu.