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Fuzzy Shards
2 avril 2023

L'éternelle chute d'Alice - Hugo Bernard (2022)

Je n’aime pas du tout l’atmosphère générale d’Alice au Pays des Merveilles, c’est pour cette raison que j’ai acheté ce livre. Que ceux qui y voient un paradoxe ne cherchent jamais à m’inviter prendre un verre, nous nous ennuierions mutuellement. Les autres, ceux qui ont compris, ceux qui ont souri, on doit pouvoir trouver quelque chose à se dire...

Donc, j’ai acheté ce livre parce que je n’aime pas Alice au Pays des Merveilles, que je trouve profondément malaisant, pour des raisons que je n’explique pas trop (même si je trouve sacrilège de peindre des roses blanches), mais qui viennent sans doute du film, vu enfant, et que j’avais détesté. Parlez-moi du Seigneur des Anneaux tant que vous le voulez, mais Alice... un jour je me déciderai (peut-être) à lire le livre, pour le moment le souvenir du dessin animé empêche l’envie de se développer, mais notez tout de même que j'essaie par des chemins détournés… bref !

La thématique de l’enfant tombée dans un trou et de la satire sociale dépeints sur la quatrième de couverture ayant fait ont fait écho à cet intéressant épisode des Simpsons construit autour du battage médiatique et des réactions humaines après qu’un enfant était tombé dans un profond puits (je garde le souvenir d’un épisode intéressant, mais c’est un peu flou, et je n’ai pas réussi à le retrouver), je me suis prise à rêver d'une belle galerie de portraits, et j’ai embarqué le livre sans plus réfléchir.

Las… si le roman a commencé sur les chapeaux de roue, incisif comme je l’espérais, j’ai trouvé qu’il perdait trop vite en férocité, pas de quoi nous déranger dans nos propres travers, et c’est bien dommage. Il y a des passages savoureux sur les relations humaines, dont certains, presque anodins au détour d’une phrase, mais justement, ils eussent mérité d’être plus nombreux... Il manque un je ne sais quoi… d’épaisseur ? voilà. Je trouve ce roman aussi léger et sautillant que le dessin animé, ce qui n’en fait pas un "conte de fée" aussi "profond et cruel" que la quatrième de couverture l’annonce.

La façon dont est menée l’intrigue, en revanche, m’a vraiment plu : on comprend certaines choses avec un temps de retard sur le récit, parce qu'on cède à des déductions, à des implicites, notre imagination déborde les informations contenues dans ce qui est écrit, c’est incontestablement le point fort de ce roman.

 

 

l'éternelle chute d'alice Hugo Bernard

"[Ils] tremble un peu. L'émotion peut-être. Aucun sentiment de culpabilité ne l'habite, car, c'est un fait, pour survivre il faut savoir grimper sur les autres pour atteindre le sommet, loi tacite de la vie, et à ce jeu, U'il n'a pas inventé, il excelle." (p. 14)

"[Il] peuvent faire une croix sur le caviar et le homard, mais l'honneur de la famille vaut mieux qu'un bout de foie gras. Enfin, c'est ce qu'il pense, lui, mais sa femme n'en est peut-être pas aussi convaincue..." (p. 65)

" Depuis ce jour-là, [Il] ne s'était plus fait embêter. Par qui que ce soit. Radio Racaille avait fonctionné. (...) On s'était trouvé une autre tête de turc. Les écoles en sont pleines" (p. 72)

"Leçon numéro 1 : savoir s'entourer de personnes influentes ou ayant des postes clés qui vous sont redevables" (p. 209)

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Commentaires
C
Alice ? Jamais lu parce que jamais eu envie et jamais été obligée de le lire. Nous pourrons donc boire un verre ensemble et discuter . Bonne soirée.
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A
Rien que la leçon n°1 me désole, c'est le b.a.-ba de la manipulation et des systèmes mafieux... je ne sais pas si je suis arrivée à terminer le livre, mais je n'avais pas du tout adhéré !<br /> <br /> Contente de te savoir de retour, je m'inquiétais ! ♥
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A
Tiens moi non plus je n'aime pas Alice, peut etre que ca me donnerait une autre idee..
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