La page demandée n'existe pas
J'ai bien cru que je venais de me faire larguer par Canalblog ce matin.
Je me connecte, avec une idée de message en tête, sauf que impossible d'accéder à la page de création des messages.
Impossible d'accéder à quoi que ce soit d'ailleurs puisque où que je clique à partir de mon tableau de bord, je tombe sur :
alors que les autres blogs publiaient au même moment.
Je n'ai aucune patience devant ce genre d'incident : j'ai gardé la logique "papier", la logique "matérielle".
Alors une page d'erreur de ce type me fait le même effet qu'un livre subitement transformé en parallépipède de bois, ou dont les pages seraient devenues blanches depuis la dernière session de lecture : impression d'absurdité doublée d'impuissance.
Evidemment, le sentiment d'absurdité est en lui-même absurde, puisqu'il n'y a rien d'absurde à ce message d'erreur qui traduit un problème technique que je suis juste incapable de comprendre.
Il n'empêche.
J'ai raté la transition numérique. Du moins, j'en ai raté un aspect primordial, cette sorte de logique comportementale qui semble déjà inscrite dans les gènes de la génération de mes enfants.
Cette logique que je n'ai pas intégrée, et qui fait que, par exemple, je réduis les fenêtres de lecture à la taille d'une feuille A4, par habitude et confort de lecture,
qui fait que je suis incapable de faire certaines manip sur un écran de téléphone, trop petit, qui me donne l'impression d'être littéralement contrainte dans mes mouvements (comme quand il pleut et qu'on attend d'être dans la voiture pour enlever son manteau, et qu'il faut se tortiller entre le siège et le volant pour l'enlever),
qui fait que je ressens une gêne à une suite de clics ou à jongler entre les onglets parce que j'ai comme envie/besoin du geste qu'il faudrait faire avec un équivalent papier, etc.
Et cela me rend un peu triste, parce que je me rends compte des limites de mon adaptabilité et de la rigidification, avec le temps, de la plasticité cérébrale et de ma souplesse intellectuelle.
J'y vois un signe de vieillissement, un signe de péremption.