"Et si les chats disparaissaient du monde" - Genki Kawamura (2012)

Publié initialement sous le titre "Deux milliards de battements de coeur", il ne m'aurait pas intéressée, mais lorsqu'il est question de chat dans le titre, j'avoue être irrésistiblement attirée.

Pour prolonger sa vie condamnée par la maladie, le narrateur signe un pacte avec le diable : un jour de plus pour chaque chose effacée de la Terre... téléphone portable, films, montres... imagination ? chats ?

Un peu long à démarrer (je me suis ennuyée dans les 70 premières pages, et ai souvent laissé ce livre à l'abandon pour en dévorer d'autres), il devient intéressant à partir du moment où les deals avec le diable commencent.
"Pour survivre, il suffit d'eau, de nourriture et d'un coin pour dormir. Autrement dit, tout le reste n'est qu'accessoire et on peut très bien s'en passer" (p.74)... vraiment ?

A travers le choix des choses à éradiquer, le narrateur fait son bilan de vie...
"Et si ma vie était un film ? (...) Quel ennui... c'est une succession de  scènes médiocres ponctuées de dialogues insipides. (...) et quant au héros - moi ! _ on ne saurait trouver plus falot, plus apathique. Pas étonnant, dans ces conditions, que je me retrouve à chercher un sens à ma vie..." (p. 87).
"Il n'est pas difficile de passer à côté de sa vie : il n'y a qu'à se préoccuper uniquement des futilités qui envahissent notre quotidien et nous accaparent tout entiers. Le pire, c'est qu'on n'a même pas conscience de perdre son temps. On a la sensation de ne faire que des choses importantes" (p. 109)

"As-tu déjà remarqué que chaque fois qu'on regarde le même film, nos émotions, elles, ne sont jamais les mêmes ? Et pourtant, ce n'est pas la pellicule qui s'est altérée. Mais bien le spectateur" (p. 85).
Ainsi, pas plus qu'on ne lit deux fois le même livre...